La vie est-elle si belle au Canada ?
Le Canada, cette terre d’accueil. Ses grands espaces, son économie florissante, sa bonne humeur, son climat spectaculaire, sa générosité… Autant de choses qui lui valent un statut d’eldorado.
Alors la vie y est-elle si belle ? Est-ce qu’on doit tenter sa chance les yeux fermés ?
Tu penses t’installer au Canada ? Tu te demandes ce qui t’attend ?
Tu trouveras peut-être des réponses dans cet article. Ou peut-être des pistes de réflexion.
Un petit rappel s’impose
Nous vivons en banlieue de la ville de Montréal, au Quebec. L’une des 10 provinces du Canada. Ce serait injuste de résumer le Canada entier à une province, ou une ville… On n’aurait pas non plus l’idée de résumer la vie en Europe à celle de la France uniquement. De plus, notre recul sur le pays est de « seulement » 2 ans.
C’est important de prendre cette hauteur. Se mettre à l’échelle de la vie mais aussi celle du pays, pour bien comprendre le périmètre de mon point de vue sur la question : la vie est-elle si belle au Canada ?
Une question de perception
Comme beaucoup de choses dans la vie, rien n’est blanc ou noir. Est-ce que c’est bien ou pas le Canada ? Il y a autant de nuances possibles que d’êtres humains sur terre pour répondre à cette question. Ce sera bien pour certains, moins bien pour d’autres. Pour des raisons différentes. Chacun doit créer son expérience pour bâtir sa propre opinion.
Le vécu, un facteur déterminant
Tout ce que tu as vécu auparavant va influencer l’opinion que tu vas te faire d’un pays.
Ton rapport à la famille va être ébranlé, ton rapport aux autres, aux cultures du monde.
Ton rapport au monde du travail, à l’argent, à l’amitié, à la nature, et j’en passe.
C’est un bouleversement que tu es prêt à vivre, ou non. Une seule solution pour le savoir : sauter le pas !
Parfois, c’est une évidence.
– Ça fonctionne, même si c’est pas toujours facile, ça match !
Au fond de toi, tu sens que ta place est ici. Même si tu la construis chaque jour un peu plus.
La législation, la mentalité, le code de la route, le sytème scolaire, de santé, les taxes etc… Tout est différent et même si beaucoup parleront Français (au Québec), crois-moi, ce n’est pas ton langage.
Et puis tu dois trouver le moyen de combler les sorties, les moments avec ceux qui te sont le plus cher et qui ne font plus partie de ton quotidien.
Mais malgré tout, c’est ici que tu veux être.
– À l’inverse, quand ça veut pas, ça veut pas. Tu sais, ce feeling que tu as au plus profond de toi. Parfois irrationnel. Celui qui te dit que ta place ne sera pas ici. Celui qui te confisque les clés de ton intégration :
L’envie, la curiosité, l’ouverture à toutes possibilités. Et donc, la force de faire d’importants compromis.
Aussi beau que le Canada puisse être !
Peut-être un job qui ne te plait pas pour commencer, un logement que tu aurais voulu mieux choisir, être capable de patienter une année ou plus avant de construire une routine qui te convienne, supporter la distance, oublier tes certitudes, ton confort.
Évidence ou non, tu sauras ce que tu veux et où tu veux être.
C’est la meilleure des expériences. Celle qui va participer à ton accomplissement personnel et faire grandir ton esprit. Un pas de plus vers ton bonheur et la connaissance de soi.
La clé de l’ouverture d’esprit
L’état d’esprit avec lequel tu démarres ton intégration va influencer toutes tes expériences quotidiennes et surtout la perception que tu en auras. Selon cet état d’esprit, façonné par l’être humain que tu es, tu seras frustré, blessé par certaines situations. Tout comme tu pourras te réjouir ou être fasciné par d’autres.
Car on récoltes ce que l’on sème.
Si tu te fermes aux autres, il se ferment à toi en retour. Tu vas cerner des signaux « négatifs » et te fermer encore un peu plus. Et ainsi de suite.
Si au fond de ton coeur, tu ne veux pas être ici, tu vas subir tous les choix que tu feras mais aussi ton environnement et toutes les opportunités qui s’offrent à toi. Tu les accueilleras avec méfiance, les jugeras de ne « pas être faites pour toi ». Car tu veux juste être ailleurs.
Bref, ça passe ou ça casse. Et parfois, il suffit simplement de poser un pied sur cette nouvelle terre pour le savoir.
Que ce soit au Canada, ou ailleurs…
Mais dans les faits, c’est bien le Canada ?
Car je veux quand même répondre à la question initiale de l’article.
SELON MOI, la vie est belle ici. Elle est pas parfaite, parfois très dure, mais elle est belle.
Parce que les valeurs et les mentalités me correspondent.
Parce que le monde du travail me convient mieux.
Parce qu’ici on me fait confiance.
Parce que nos emplois sont en pleine croissance.
Parce qu’on a une qualité de vie nettement supérieure.
Parce que notre vie de famille à le droit d’exister.
Parce j’aime la culture Québécoise et les Québecois.
Parce que j’aime l’ambiance Nord-Américaine.
Parce que j’aime la nature qui m’entoure.
Parce que je peux y devenir qui je veux.
(tu vois, c’est très personnel).
Le Canada, le Québec, ils ont en ont des défauts !
Parce que c’est la vraie vie, pas un eldorado. Mais ce qu’ils m’apportent me permet d’accepter les mauvais côtés :
Oublier le confort de notre système de santé Français.
L’hiver à rallonge qui te plombe le moral. L’absence des proches.
Comme partout, des injustices, du racisme.
Des taxes à rallonge, des frais d’immigration colossaux.
Mais tellement de bienveillance et de valeurs clés pour s’épanouir.
Le plus important :
Je veux te ramener à l’humain que tu es et aux choses qui composent ton bonheur personnel.
Peu importe où tu es dans le monde. Peu importe l’environnement ou la qualité de vie que tu rencontres.
Si les composants de ton épanouissement ne sont pas réunis, ça ne fonctionnera pas.
Les grands espaces, la vie Nord-Américaine… ça peut faire rêver. Ça me fait encore rêver !
Mais ça peut ne pas être suffisant. C’est la personne que tu es qui doit trouver son bonheur.
Et on ne peut pas tricher.
Prends le temps. Définis ce qui est le plus important à tes yeux et fais les choix qui te permettront de l’intégrer à ta vie. Peu importe ce que c’est, car l’endroit où tu te trouves ne sera que le papier cadeau de ta vie.
À l’intérieur : ton être tout entier. Et lui aussi doit briller !
Tellement vrai! Mais parfois rien de tel que de se lancer pour vivre sans regret 😊! 😘😘
Et tu sais de quoi tu parles ma Claudie 😉
Tu es riche de cette aventure <3
Exactement ce que je pense !! Et parfois dans les moments plus difficiles relativiser, car on a au fil des années tendance à idéaliser ce qu’on a laissé derrière nous …
Exactement ! C’est important pour tenir sur la durée.
Sinon on se focalise sur tout ce qu’on a plus, ce pays qui n’est plus le notre. On idéalise et on ne peut plus avancer.
Coucou !
Je viens de lire ton article qui est vraiment bien écrit et que j’apprécie particulièrement pour toutes les nuances apportées très réalistes. Il n’y a pas d’immigration parfaite , c’est à chacun d’entre nous de déterminer comment on veut qu’elle soit (belle, ouverte, nouvelle,différente) . Je me suis reconnue dans beaucoup de points et je te rejoins. Le Québec ,ce n’est pas l’eldorado , tout ne sera pas tout cuit ,oui va falloir sortir les rames (et souvent) mais oui ça vaut la peine de vivre et tenter l’expérience. A bientôt ! FAMILLE DELVALLEZ EN VADROUILLE
OMG!!!! Mais j’ai ri, j’ai été touchée et je te trouve si juste dans ta vision et ton ouverture. Tu es ambassadrice de l’être humain. Bravo ! Lâche pô ma chère…comme on dit icite. Continue ton cheminement pour arriver à TA réalisation, ton accomplissement.
Ohh C’est tellement ça et je dois dire wue changer de province enrichit encore plus l’experience, quitter Le Wuebec Vera une province anglophone C’est vivre dans un autre Canada !! ❤️
C’est très bien dit ! <3
C’est un très beau texte, wouhaaa <3
Cet article est tellement tout doux. 🙂
Au-delà de l’expatriation, oui : l’état d’esprit dans lequel on est est important. Non, le Canada n’est pas la France en Amérique. Ce n’est pas la maison et les choses sont parfois totalement différentes mais pas nécessairement en mal.
Pour notre part, on adore être ici 95% du temps, le reste c’est quand les différences culturelles nous déstabilisent un peu 😀
Bonne continuation dans l’aventure québécoise 🙂
Je de comprends vraiment pas votre expression “maudits pancakes “, dans les années’ 50, on disait “maudits français “ , on disait aussi les “frogs”. J’ai été longtemps à me demander pourquoi il y avait des souliers dans la vitrine d’un magasin de paniers ( baskets).. ce n’est pas parce qu’on parle la même langue qu’on se comprend,
J’ai trouvé votre article très intéressant. Merci pour vos réflexions sur notre beau pays.
Merci Guislaine. En fait l’expression maudits pancakes fait bien référence aux maudits Français que nous sommes 😉 Et j’ai transformé l’expression en maudits pancakes, pour le fun 🙂 Merci pour votre commentaire !